Depuis quelques années, et principalement depuis la pandémie de Covid-19, la question de la qualité de l’air intérieur est devenue centrale. L’on a en effet réalisé que les virus, bactéries, moisissures et autres polluants pouvaient rester en suspension dans l’air et nous contaminer à travers nos voies respiratoires. Quelles sont les mesures efficaces pour s’assurer d’avoir un air intérieur sain ? La ventilation est-elle suffisante ? Quelle est la plus-value des assainissant d’air ? Nous faisons le point dans ce nouvel article.
La qualité de l’air intérieur :
Selon le ministère de la Santé, nous passerions environ 85 % de notre temps dans des environnements clos, que ce soit pour nous reposer, pour nous distraire ou pour travailler. Maison, bureau, salle de sport, magasins, moyens de transport, cinéma ou encore salle de classe, autant de lieu que nous fréquentons régulièrement et dont nous respirons l’air ambiant. Malheureusement cet air intérieur n’est pas toujours de bonne qualité et cette mauvaise qualité de l’air intérieur peut impacter directement notre santé et notre bien-être. Or, si l’on en croit le ministère de l’Écologie, le coût sanitaire et économique de la mauvaise qualité de l’air intérieur s’élèverait à près de 19 milliards d’euros par an. Ce n’est donc pas rien !
Que contient l’air intérieur ?
Les polluants de l’air intérieur sont divisés en trois grandes catégories :
- - Les polluants chimiques : vous avez sûrement déjà entendu parler des composés organiques volatiles (COV). Ce sont des molécules chimiques qui grâce à l’évaporation se trouvent en suspension dans l’atmosphère intérieure ou extérieure. En dehors des COV, votre air intérieur peut être pollué par du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote, des hydrocarbures aromatiques polycyliques ou encore des phtalates.
- - Les biocontaminants : ceux-là aussi sont bien connus, d’autant plus depuis le début de la crise sanitaire. Tout aussi invisibles, virus, bactéries, moisissures et autres allergènes ont pourtant une forte capacité à nous rendre rapidement malades.
- - Les polluants physiques : ce sont les poussières. Elles peuvent prendre la forme de particules ou de fibres, à l’instar des tristement célèbres fibres d’amiante.
Quelles sont les sources de la pollution intérieure ?
Les sources de pollution de l’air intérieur sont nombreuses et peuvent varier considérablement d’un logement à un autre :
- - L’air extérieur impacte directement la qualité de l’air intérieur : que vous habitiez en plein centre-ville ou à l’inverse au milieu de la campagne, la nature et la densité des polluants extérieurs seront complètement différentes. Désormais, différents sites internet permettent de connaître la qualité de l’air en temps réel dans sa commune. Certains sont en particulier spécialisés dans les alertes au pollen, tandis que d’autres vous aident par exemple à savoir si vous vous situez dans une zone d’exposition au radon.
- Les matériaux de construction de votre logement (ou de votre lieu de travail) impactent également la qualité de l’air intérieur. L’on pense en particulier aux peintures dont la composition a fortement évolué avec les années afin de les rendre de moins en moins nocives. Selon l’ANSES, les meubles ainsi que les produits de décoration constituent également l’une des principales sources de pollution de l’air intérieur.
- Les produits ménagers constituent l’une des principales sources de pollution de votre air intérieur. Les sprays (par exemple, pour les lave-vitres) sont d’importantes sources de particules qui resteront quelques minutes à quelques heures en suspension dans l’air ;
- Les fumées : qu’il s’agisse d’encens, de bougies ou de cigarettes, les fumées constituent une importante source de pollution intérieure ;
- Le chauffage : importante source de monoxyde d’azote et de dioxyde de carbone, le chauffage altère rapidement l’air de votre intérieur. Par ailleurs, le chauffage remet en suspension des particules fines qui s’étaient posées sur les surfaces ;
- L’humidité : que ce soit en raison d’un logement mal isolé ou par manque d’aération, l’accumulation d’humidité à l’intérieur d’un logement favorise l’apparition de moisissures et la propagation de nuisibles et bactéries.
- Les animaux de compagnie : allergiques s’abstenir ! Les animaux de compagnie, bien qu’agréable source de réconfort constituent une importante source d’allergènes et de poussières qui viennent s’accumuler dans votre logement ;
- Nous ! Vous l’avez remarqué en hiver, il suffit généralement qu’un seul membre de la famille attrape la grippe ou le Covid pour que toute la famille tombe également malade. En cause, l’air que nous expirons et qui est chargé en agents biologiques de différente nature.
- Le radon : le radon est un gaz radioactif invisible et inodore issu de la croute terrestre. En France, certaines régions sont particulièrement exposées au radon en fonction de leur structure géologique. Consultez l’état des risques et pollution de votre logement pour savoir si vous êtes concernés.
Quels risques pour la santé ?
Les risques pour la santé d’un air intérieur de mauvaise qualité peuvent aller du simple inconfort aux développements de maladies graves.
Les symptômes les plus légers d’un air intérieur de mauvaise qualité sont très variables et dépendent de la nature de l’intoxication subie par l’organisme. Il peut s’agir de maux de tête d’intensité légère à importante, de somnolence, d’irritation au niveau de la peau ou au niveau des yeux ou bien de gêne olfactive. En cas d’exposition prolongée en revanche, l’existence d’un air intérieur pollué peut déclencher l’apparition d’une maladie respiratoire ou contribuer à aggraver une maladie préexistante.
En France, entre 14 et 20 % des logements exposent leurs habitants aux moisissures et aux mycotoxines. Celles-ci sont à l’origine de maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme ou les rhinites allergiques.
À l’inverse, des études menées sur la qualité de l’air intérieur montrent que plus celle-ci est élevée et plus les capacités de concentration des habitants et leur niveau de bien-être sont également élevés.
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Comment purifier son air intérieur ?
Heureusement, il est tout à fait possible d’améliorer la qualité de l’air intérieur, et ce, à travers des actions de nature différente :
Limiter les sources de polluant :
Il existe désormais (depuis 2011) un étiquetage spécifique permettant de classer les produits de construction ou de décoration en fonction de leur taux d’émission de composés organiques volatils (COV). Pour votre intérieur, choisissez d’acheter des produits classés A+, c’est-à-dire présentant un faible taux d’émission de COV.
Autre mesure importante : respectez les doses d’utilisation des produits d’entretien, d’hygiène et de bricolage. Après leur utilisation, n’hésitez pas à réaliser un rinçage à l’eau claire de vos surfaces ou de votre linge propre.
Quand c’est possible, choisissez d’utiliser des produits ne présentant pas ou peu de danger pour la santé. L’affichage de la classification des dangers (définie dans le règlement européen CLP) est désormais obligatoire pour l’ensemble des biocides.
Limitez autant que possible l’usage tout action susceptible de créer de la fumée dans votre intérieur : encens, bougies parfumées, cigarettes et feux de cheminée sont à éviter autant que possible. Si vous êtes fumeur, évitez de fumer à l’intérieur de votre logement, même avec la fenêtre ouverte. Pour vous chauffer en hiver, privilégiez les dispositifs à combustion fermés qui préserveront votre intérieur des émissions de dioxyde de souffre.
Du côté des chauffages, il est conseillé de ne pas recourir de manière continue à des systèmes de chauffage d’appoint non électriques. Quant aux appareils fixes à combustion, il est conseillé de les faire vérifier par un professionnel au moins une fois par an.
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Limitez l’humidité à l’intérieur de votre logement :
L’humidité d’un logement doit être comprise entre 40 % et 60 % pour une température moyenne comprise entre 18 et 22 degrés. L’humidité favorise le développement de moisissures, de microorganismes et favorise l’installation d’insectes nuisibles (blattes, poissons d’argent, etc.). Pour limiter l’humidité au sein de votre logement, suivez les recommandations suivantes :
- Assurez une bonne aération de votre salle de bain et de votre cuisine ;
- Si vous disposez de VMC, laissez-les tourner en permanence ;
- Laissez sécher votre linge en extérieur ou dans une pièce bien ventilée ;
- Autant que possible, favorisez une ventilation naturelle pour votre logement.
Bien ventiler son logement :
Il est recommandé d’aérer son logement au moins dix minutes par jour en ouvrant grand les fenêtres et ce, quel que soit le temps à l’extérieur. Pour ce faire, coupez préalablement votre chauffage pour éviter une surconsommation et choisissez de préférence un moment de la journée au cours duquel l’air extérieur est relativement peu pollué, par exemple le matin de bonne heure.
Dès que vous vous engagez dans une action qui est susceptible de générer des COV ou tout type de polluant intérieur (cuisine, ménage, bricolage, etc.) aérez correctement la ou les pièces concernées pendant plusieurs minutes.
Les huiles essentielles pour assainir la maison ?
Depuis quelques années, lassés de constater les effets néfastes des certains produits chimiques sur la santé et sur l’environnement, de plus en plus de Français se sont tournés vers les solutions dites naturelles pour l’entretien de leur maison et les huiles essentielles ont connu un succès grandissant, en particulier pour parfumer, nettoyer et assainir les intérieurs des maisons et appartements.
En effet, certaines huiles essentielles, seules ou en synergies, sont reconnues pour leurs propriétés virucides, bactéricides et fongicides. De quoi en convaincre plus d’un de verser quelques gouttes d’huile essentielle de Tea Three (Arbre à Thé) dans leur spray nettoyant ou encore de diffuser des senteurs d’huile essentielle de pin pour purifier l’air de sa maison.
Voici quelques conseils de Doctoshop pour choisir et utiliser les huiles essentielles pour votre maison :
- Privilégiez des synergies dont l’efficacité a été testée en laboratoire ;
- Pulvérisez une à plusieurs fois par jour dans la pièce concernée ;
- Laissez agir pendant 5 à 15 minutes en quittant la pièce ;
- Bien aérer la pièce lors de votre retour ;
- N’utilisez pas les huiles essentielles ou les synergies d’huiles essentielles en cas d’antécédent allergique ou en présence de femmes enceintes ou d’enfants ;
Pour une meilleure utilisation des huiles essentielles, demandez conseil à votre pharmacien.
Sources :
Qualité de l’air intérieur : comment agir ? Recommandations — Ministère des Solidarités et de la Santé (solidarites-sante.gouv.fr)
Qualité de l’air intérieur | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)
Des conseils pour améliorer la qualité de l’air intérieur (oqai.fr)
Un air sain chez soi (ademe.fr)
